lundi 13 mai 2013

Luc Jorda relaxé pour harcèlement moral

Une capitaine l’accusait depuis onze ans de lui avoir bloqué sa carrière.

7 mai 2013. Le colonel Luc Jorda, patron du SDIS 13 a été relaxé hier matin par la 6eme chambre correctionnelle des poursuites de harcèlement moral. La capitaine Isabelle Bérard, 48 ans, qui l’accusait d’avoir bloqué sa carrière depuis 1999 est déboutée de ses demandes. Le procès s’était tenu le 10 avril à l’issue de 11 années de procédure.
    La plaignante, entrée en  1989 au service des ressources humaines du SDIS 13, dénonçait des brimades, des insultes, des obstacles mis à son avancement professionnel. Elle accusait le patron des 1.100 sapeurs de département de l’avoir isolée dans un Algeco. « Il m’a oubliée pendant 7 ans », avait-elle dit à la barre. Luc Jordan ne communiquait plus avec elle que par post-it. « Elle n’avait pas le niveau », avait répondu Luc Jorda, défendu Me Sartre et Me Tixier. Selon lui, les relations avec son officier s’étaient dégradée dès lors qu’il avait refusait de la nommer commandant. « Vous avez un boulevard pour la relaxe ! », avait prophétisé le procureur pour qui le délit n’était absolument pas caractérisé, faute selon lui d’agissements répétés.
    Le délit de harcèlement moral a été institué par la loi du 17 janvier 2002. L’auteur est passible de 1 an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende. Le code du travail le définit ainsi : « Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. »
David COQUILLE

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