L’ingénieur Jean-Pierre Frideling, 65 ans, ancien technicien au Centre d'études atomiques de Saclay, et sa fille Aline, 37 ans, docteur en chimie, ont été reconnus coupables, mercredi 27 mars 2013, par le tribunal correctionnel de Marseille d’exercice sans autorisation d’activités nucléaires, de publicité sur Internet relative à l’emploi de radio-nucléides, de mise en danger d’autrui par risque d’exposition aux rayonnements ionisants. Ils n’étaient pas présents au délibéré mais représentés par leur avocat Me Yves Armenak.
Les chimistes s’approvisionnaient en carbone 14 auprès deux entités liées au complexe nucléaire de Beloyarsk en Oural (SF Nikiet et FSUE INM) en versant des pots de vin. |
Le duo s’était livré dans des conditions lamentables d’insécurité à du bricolage de radio-éléments en dissimulant leurs activités derrière la start-up de la fille, Innovation Chimie Fine (ICF), hébergée depuis 2000 dans les locaux de la faculté. Ils s’approvisionnaient en carbone 14 auprès deux entités liées au complexe nucléaire de Beloyarsk en Oural (SF Nikiet et FSUE INM) en versant des pots de vin sur des comptes à Belize et à Vilnius en Lituanie. Leur négoce vers des laboratoires pharmaceutiques américains notamment passait par des sociétés écran pour déjouer un embargo américain sur ces installations nucléaires russes suspectes. « Je n’ai pas connaissance de situation ou nous avons découvert une situation aussi grave et incontestable avec de tels agissements », avait déclaré au procès du 28 janvier 2013, Pierre Perdiguier, le chef de la division régionale de l’Autorité de sûreté nucléaire à l’origine de l’enquête en 2007.
Ganagobie, c’est lui
Des techniciens de l'Institut de radio-protection et de sûreté nucléaire (IRSN) reconditionnant les produits abandonnés dans la villa de Ganagobie (04) Photo IRSN |
David COQUILLE
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